Colloque 2012

Identités europénnes et circulation des personnes, des savoirs et des modèles

18 et 19 octobre 2012

Responsables scientifiques :
Frédérique Berrod et Jean-Christophe Romer

 

Le colloque de la Fédération de recherche est l'occasion de confronter chaque année des communications de chercheurs de la Fédération avec celles de chercheurs extérieurs, sur les thématiques des axes de recherche de la Fédération. Le choix du Conseil de la Fédération s'est porté en 2012 sur "Identités européennes et circulation des personnes, des savoirs et des modèles". Le projet a été porté par Jean-Christophe Romer, directeur de FARE, en partenariat avec Frédérique Berrod, directrice-adjointe de la Fédération.

Le colloque était organisé en quatre demi-journées, respectivement consacrée à l'étude de thématiques définies par les responsables scientifiques :

  • les avatars du concept d'identité,
  • l'identité et la construction d'un espace politique,
  • l'identité et la circulation des modèles,
  • la construction d'une identité dans les régions transfrontalières.

Identité des colloques de la fédération de recherche L'Europe en mutation

Le colloque de la Fédération est conçu comme un espace de débats et de confrontation à destination des 140 chercheurs de la Fédération. Ces moments d'échange sont, de par la nature de la Fédération de recherche, l'occasion de réflexions pluridisciplinaires en droit, en histoire et en économie.

Le colloque est conçu à partir des propositions qui émanent des unités de recherche de la Fédération, suite à un appel d’offres lancés par les responsables scientifiques de la manifestation.  En 2012, sept unités de recherche de la Fédération sur les huit la composant ont participé. Cela a permis de croiser les regards d'historiens, d'économistes, de juristes de droit privé et de droit public, de droit français et de droit européen sur l'existence d'une identité européenne dans la pluralité de celles de ses États et à partir de celles-ci. Ce concept mouvant dans le temps ne peut se concevoir que comme un processus d'imprégnation mutuelle des identités culturelles, religieuses et sociales de l'Europe et des États qui la compose.

La Fédération de recherche donne également la priorité à l’intégration scientifique des doctorants de ses différentes équipes  d’accueil dans le colloque ; trois doctorants ont présenté des communications pour le colloque 2012.

Les colloques annuels sont aussi conçus pour permettre des échanges avec des chercheurs extérieurs à la Fédération de recherche, et plus largement à l'université de Strasbourg. En 2012, trois contributions des universités de Perpignan, de Cergy-Pontoise et de Paris III ont permis d'élargir la réflexion commune. Ces échanges ont permis aussi d'accueillir les réflexions d'un géographe, Monsieur Antoine Beyer, sur la conception du jardin des Deux Rives comme la construction d'un jardin transfrontalier, en privilégiant une réflexion à partir du temps long.

Le colloque est organisé pour mêler également approche académique et retours d'expériences du monde professionnel. Cette année, le thème du colloque imposait d'associer le Conseil de l'Europe aux réflexions sur une identité commune européenne. Monsieur Jean-Philippe Restoueix, administrateur au Conseil de l'Europe a pu ainsi nous faire part de ses réflexions personnelles sur l'urgence de penser le dialogue culturel pour faire vivre l'Europe.

L'angle de la circulation des personnes et des modèles a été choisi pour structurer la deuxième journée des travaux, ce qui rendait indispensable une réflexion croisée avec des spécialistes de la réalité de la coopération transfrontalière comme le Centre européen de la consommation (avec la participation de Madame Bianca Schultz, responsable du CEC France), l'Euro-Institut (avec Monsieur Joachim Beck, son directeur) ou ARTE. La réflexion sur une identité commune ne pouvait pas non plus se passer d'un retour d'expérience sur les effets d'une université devenue unique comme l'université de Strasbourg, ce qui a permis d'associer aux travaux Monsieur Frédéric Zinck, du service de communication de l'université de Strasbourg.

L'édition 2012 du colloque a été enfin l'occasion de formaliser ces liens de la Fédération de recherche avec l'université de Strasbourg, mais aussi de la concevoir "hors les murs de l'université", par la conception d'une exposition rassemblant des photos primées lors d'un concours sur l'identité organisé dans le cadre de la huitième édition de l'opération "Savoirs en commun", organisée par l'université de Strasbourg en 2009. Ont été exposées en même temps les caricatures primées en 2010 par la Fédération de recherche lors du concours de caricatures, organisé tous les deux ans, et portant en 2010 sur le thème "Figure de l'Europe", qui avaient été exposées au Parlement européen durant les journées Portes Ouvertes et au cours d'une exposition intitulée "L'Europe au risque d’en rire", présentée avec le soutien de la ville de Strasbourg.

Le public visé est constitué des chercheurs de la Fédération, les doctorants de l'école doctorale 101, les étudiants des différents Master 2 liés aux huit unités de recherche de la Fédération. Il inclut plus largement les chercheurs et étudiants de l'université de Strasbourg et les partenaires de la Fédération dans d'autres universités et structures d'enseignement (UHA, ENA), comme de la société civile.

Un bref aperçu des débats

Les débats ont été riches et dynamiques, confirmant tout autant le potentiel du sujet choisi que sa complexité. Quelques pistes de réflexion que l’on peut évoquer autour de trois points qui permettent de comprendre comment le colloque 2012 s’inscrit dans les axes de recherche de la Fédération.

1. Identité et sécurité : se définir pour se prémunir

Le thème de la "Sécurité en crise(s)" était au cœur de l'édition 2011 du colloque de la Fédération de recherche L'Europe en mutation.

Il est évident qu'un sentiment d'insécurité peut être ressenti, pour l'individu ou la société dans son ensemble, comme une conséquence de la mondialisation, de l'ouverture des systèmes économiques, sociaux et juridiques, de l'intégration des marchés et des systèmes politiques nationaux et plus globalement des phénomènes de libre circulation des personnes, des savoirs et des modèles. Un tel sentiment génère un besoin de se définir pour se prémunir.

En ce sens, l'identité est un thème qui poursuit les réflexions des chercheurs sur la sécurité. L'objet du quatrième colloque de la Fédération est de comprendre comment l'Europe construit et légitime son identité et comment elle valorise aussi celle de ses États membres et des cultures nationales et locales qui l'innervent. L'on peut saisir la complexité de l'identité, pensée à la fois comme déterminant et comme processus d'identification.

2. L'Europe schizophrène et son identité 

"La Schizophrénie est une psychose, qui se manifeste par des signes de dissociation mentale, de discordance affective et d'activité délirante, ce qui a pour conséquence une altération de la perception de soi-même et des dysfonctionnements sociaux et comportementaux" (Légende de la caricature intitulée "Drôles d'états", par Amandine Petit-Martin[1]). Choisie pour composer l'affiche de la manifestation, cette caricature, en étendant l'Union européenne sur le divan, met en exergue la difficulté à penser l'Europe comme vecteur d'une identité collective, sans penser, au préalable ou en parallèle, la question des identités nationales, voire locales.

Objet de la réflexion de la première journée du colloque 2012, la conception d'une identité européenne oblige à re-penser les identités nationales, comme à interroger le "dire" de l'identité européenne.

Le processus de libre circulation, et encore plus la mise en place d'une citoyenneté européenne, invite à revisiter l'identité comme construction de l'individu. Ces nouveaux concepts juridiques posent la question de l'identité comme la résultante de flux migratoires. En cela, l'expérience d'intégration européenne s'oppose au postulat de fixité des règles définissant traditionnellement le statut personnel dans un contexte purement national, à partir d'une loi d'unicité préservant la stabilité de ce statut. Ces mêmes problématiques apparaissent du fait de l'impact des nouvelles technologies et impose d'affronter la question du droit à l'identité ou sur l'identité, étant donnée la possibilité réelle de chaque citoyen de se choisir et de se construire une identité numérique.

L'identité personnelle est, par cette hypothèse, tout autant le produit de caractéristiques propres à l'individu, que le résultat de son imprégnation par des valeurs culturelles, sociales, religieuses, de diverses sources nationales et locales. Dans cette perspective, l'Union européenne, en créant une citoyenneté européenne de superposition par rapport à la nationalité, met en pratique autrement, pourrait-on dire dans une nouvelle dimension, cette réalité de la construction de l'identité personnelle au travers d'une identité collective. On peut d'ailleurs constater, dans la jurisprudence de la Cour de justice de l'UE, que la citoyenneté européenne laisse une empreinte de plus en plus prégnante sur les identités nationales. Il faut donc réfléchir l'identité comme une boucle normative, interreliant en un même ressenti, le national et l'européen.

Reste la question toujours posée de l'appropriation par les citoyens de cette nouvelle citoyenneté.

Les exemples historiques nous enseignent que la réappropriation d'une histoire commune et la convergence politique et culturelle peuvent constituer tant un facteur de disparition des États qu'un risque d'éclatement du système supranational (RDA, bloc soviétique). L'invocation de la souveraineté nationale, qui semble engendrer une résistance à la construction européenne, constitue une protection des États nations que peut-être seule la création d'une véritable souveraineté européenne comme fondement de cette citoyenneté permettra de dépasser.

Il est donc difficile de construire par l'identité collective un espace européen authentiquement politique. Il n'en demeure pas moins que le vivre en commun des européens aboutit à concevoir et définir, par touches successives, un noyau dur d'identité commune plutôt qu'unique à l'Europe. Par exemple, au travers de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme, s'il est toujours inconcevable d'uniformiser le droit électoral national, émergent des principes constitutifs d'un noyau dur de l'identité politique européenne, comprenant la protection des droits électoraux et le principe de libre expression du peuple.

Plus largement, cette réflexion suscite l'appropriation d'autres concepts comme l'interculturalité pour penser, plus profondément que les caractères identifiant de l'Europe, le vivre ensemble européen. Il importe alors de protéger la diversité comme une richesse, de ne pas avoir peur de l'autre et de concevoir en commun un espace commun de res publica, pour ré-enchanter la règle de droit et l'Europe par une réappropriation de l'utopie.

3. Identité et circulation des modèles ; identité transfrontalière
    (deuxième journée du colloque)

S'il est clair que l'identité européenne ne peut pas évacuer les identités nationales, elle demeure difficile, voire impossible à saisir. Elle doit plutôt se concevoir comme une invention, un processus permanent et non un acquis. Il ne faut pas négliger la pratique de l'Europe, pour poser la question de son identité. Les valeurs de l'Union varient elles aussi et ne peuvent plus se penser sans référence aux limites géographiques et géopolitiques. Elles peuvent être un moyen d'exprimer cette identité et de "coaguler", par strates successives, un sentiment d'appartenance à l'identité collective de superposition de l'Europe. Rechercher l'identité européenne, c'est rechercher comme un archéologue les strates d'identification à des valeurs communes.

De la même manière, l'identité de l'Union ne peut simplement se déduire d'un modèle original de droit, qui serait le produit identifiant de l'Union européenne. Si le droit de l'UE s'impose aux droits nationaux en tant qu'il est un droit de l'intégration, en rompant finalement l'idée de l'exclusivité d'un droit sur un territoire, il n'empêche pas au droit national de se déployer, mais au contraire l'informe et y puise aussi ses sources. Ce sont donc les droits nationaux qui changent et font changer le droit de l'UE plutôt que le droit de l'UE ne se développe et se conçoive comme un nouveau droit. L'identité de l'Union ne peut se concevoir que comme le produit de l'intégration par et dans les États membres, tout en obéissant à une légitimité qui lui est propre.

Le "détour" par le droit de la libre circulation des personnes ou des sociétés donne des preuves de cette communauté d'identité de l'Union avec les modèles nationaux et la pratique juridique et politique d'une légitimité qui lui est propre. L'expérience législative de création de normes unifiées dans l'Union montre combien il est difficile d'adopter un modèle de droit de l'Union qui heurte trop frontalement les modèles nationaux. L'appartenance à l'Union postule plutôt un droit de l'Union en adéquation avec la majorité des solutions nationales, sans pour autant être réductible au plus petit dénominateur commun des règles des États membres. Cette mise en concurrence des modèles nationaux aboutit elle-même à une convergence douce des politiques publiques nationales. Celle-ci n'est cependant pas suffisante pour induire une identité du modèle européen, qui a besoin de se penser par lui-même pour se légitimer. C'est aussi la recherche du commun dans l'Union, dépassant la logique purement économique et purement inter-nationale, qui peut permettre de concevoir, par exemple, un droit de la propriété intellectuelle à l'échelle de l'Union, sans buter perpétuellement sur son lien consubstantiel avec des cultures profondément ancrées dans des identités nationales.

La libre circulation des personnes est un autre exemple de la conception d'un modèle européen de l'intégration d'États-nations.  Elle permet de structurer un espace commun en transfigurant la frontière et crée aussi un véritable statut d'intégration des citoyens. La frontière est ainsi conçue par l'Union comme un lieu de libre circulation en étant désarmée, dévaluée par l'intégration. Elle continue pourtant à être légitimée par l'Union, en tant qu'elle constitue un moyen de protéger l'irréductible étatique, conçu comme la protection proportionnée de son intérêt général non économique. La construction de la frontière externe de l'Union fait pourtant ressurgir l'obsession du nous européen et constitue un révélateur des incohérences internes de l'intégration.

En ce sens, l'identité européenne n'est pas construite mais doit bien être considérée comme un processus. Ce processus permet de penser la libre circulation comme un droit fondamental du citoyen, comme une garantie d'un droit de fusion dans l'État d'accueil. Ce qui est im-pensé dans ce contexte c'est un droit du citoyen en circulation, ou la conception du trans-national comme ce qui est entre les États et l'Union. Penser l'identité européenne c'est se donner les moyens de penser l'union dans la diversité c'est-à-dire l'identité dans la mobilité des Hommes et la trans-nationalité du droit. C'est en définitive concevoir l'identité comme un moyen de matérialiser le concept du "commun à l'Union" et du commun de l'Union avec le reste du monde.

L'association du Centre européen de la consommation et de l'Euro-Institut à ces travaux a bien montré cette difficulté à mettre en œuvre les droits de l'intégration dont chaque citoyen européen est bien titulaire, même dans l'espace déterritorialisé de l'e-commerce. Il est de même de l'ambition de créer une coopération administrative efficace, qui ne peut se penser sans construire une culture commune de la "chose administrative". Une culture de la coopération commande la construction d'une identité en commun. L'image du Jardin des Deux rives s'est alors imposée presque naturellement en filigrane des réflexions sur l'identité(s) européenne. L'œil du géographe et du temps long a montré combien il n'y a en définitive rien de plus européen que l'espace frontalier. Le pont entre deux rives ne peut signifier un lien que si l'espace ainsi créé est en constante appropriation citoyenne.

Identité numérique des colloques de la Fédération

Une affiche : quatre images pour un titre

L'affiche de l'édition 2012 du colloque de la Fédération a mis à l'honneur la caricature "Drôles d’états" réalisée par Amandine Petit-Martin[2]. Cette caricature, en étendant l'Union européenne sur le divan, met en exergue la difficulté à penser l'Europe comme vecteur d'une identité collective, sans penser, au préalable ou en parallèle, la question des identités nationales, voire locales.

Le paradoxe de l'identité européenne était également représentée par la fixité et la complexité de l'empreinte digitale face à la transformation du visage de l'enfant. L'identité européenne évolue et se métamorphose sur le fondement d'un socle culturel et, depuis les traités fondateurs, juridique. 

Le caractère ambigu de l'identité est aussi symbolisé par l'impossible regard dans la profondeur du miroir de la peinture La reproduction interdite de René Magritte. La relativité du reflet montre, s'il en était besoin, la difficulté à s'interroger sur l'identité et à saisir son contenu et son importance. Cet objet d'étude déformant, déformé et souvent surprenant, est mis en exergue dans cette œuvre surréaliste qui traduit la confusion identitaire.

Enfin, la dernière image était constituée par l'affiche choisie pour les 25 ans du programme Erasmus, intitulée "Génération Erasmus". Exemple éloquent de la libre circulation des personnes au travers de la mobilité des étudiants, le programme Erasmus constitue également la démonstration de la persistance d'un échange des savoirs au sein de l'Union européenne.

Des supports de communication et de valorisation

Le colloque fait l'objet d'une rubrique sur le site internet de la Fédération de recherche. Sa diffusion a été faite auprès de l'école doctorale 101, des institutions locales, européennes et des partenaires universitaires de la Fédération.

Les contributions du colloque seront publiées sur le site internet de la Fédération sous forme de publications en ligne, les e-publi de L'Europe en mutation, et seront également réunies dans un ouvrage papier.

Bibliographie indicative

  • Anne-Marie Autissier, L'Europe de la culture, histoires et enjeux, Paris, Babel, 2005.
  • Marie-Thérèse Bitsch, Wilfried Loth et Raymond Poidevin(dir.), Institutions européennes et identités européennes, Bruxelles, Bruylant, 1998.
  • Georges Bonneville, Prophètes et témoins de l’Europe, Paris, Seuil, 1969.
  • Gérard Bossuat (dir.), Inventer l'Europe. Histoire nouvelle des groupes d'influence et des acteurs de l'unité européenne, Bruxelles, Peter Lang, 2003.
  • Antoine Compagnon et Jacques Seebacher, L'esprit de l'Europe, 3 tomes, Paris, Flammarion, 1993.
  • Marc Crépon, Altérités de l'Europe, Paris, Galilée, 2006.
  • Chantal Delsol, L'Irrévérence. Essai sur l'esprit européen, Paris, MAME, 1993.
  • Jacques Dewitte, L'exception européenne. Ces mérites qui nous distinguent, Paris, Michalon, 2008.
  • Bernard Dézert et Christian Vandermotten, L'identité de l'Europe : Histoire et géographie d'une quête d'unité, Paris, Armand Colin, 2008.
  • Gérard-François Dumont et al., Les Racines de l'identité européenne, Paris, Economica, 1999.
  • Gérard-François Dumont et Pierre Verluise, Géopolitique de l'Europe, Paris, Sedes, 2009.
  • Robert Frank (dir.), Les identités européennes au XXe siècle. Diversité, convergences et solidarités, Paris, Publications de la Sorbonne, 2004.
  • René Girault (dir.), Identité et conscience européennes au xxe siècle, Paris, Hachette, 1994.
  • René Girault et Gérard Bossuat (dir.), Europe brisée, Europe retrouvée, Paris, Publications de la Sorbonne, 1994.
  • René Girault (dir.), avec la collaboration de Gérard Bossuat, Les Europe des Européens, Paris, Publications de la Sorbonne, 1993.
  • Alfred Grosser, Les identités difficiles, Paris, Presses de Sciences Po, 2007.
  • Yves Hersant et Fabienne Durand-Bogaert, Europes. Anthologie critique et commentée, Paris, Robert Laffont, 2000.
  • Jacques Le Goff, La Vieille Europe et la nôtre, Seuil, 1994.
  • Robert S. Lopez, Naissance de l'Europe, Paris, Armand Clin, 1962.
  • Eduardo Lourenço, L'Europe introuvable : jalons pour une mythologie européenne, Métailié, 1991.
  • Jean-François Mattéi, Le Regard vide. Essai sur l'épuisement de la culture européenne, Paris, Flammarion, 2007.
  • Czesław Miłosz, Une autre Europe, Paris, Gallimard, 1964.
  • Bino Olivi et Alessandro Giacone, L'Europe difficile, Paris, Folio-Gallimard, 2007.
  • Krzysztof Pomian, L'Europe et ses nations, Paris, Gallimard, 1990.
  • François Rosset et Stella Ghervas (dir.), Lieux d'Europe, Paris, Maison des sciences de l'homme, 2008.
  • Dominique Schnapper et Henri Mendras (dir.), Six manières d'être Européen, Paris, Gallimard, 1990.
  • Emmanuel Todd, L'invention de l'Europe, Paris, Seuil, 1996.
  • Christiane Villain-Gandossi, L'Europe à la recherche de son identité, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, 2002.
  • Gabriel Wackermann (dir.), L'Europe - Approche géographique, Paris, Ellipses, 2009.
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